Prendre rendez-vous Le YES de A à Z
Clovis

Le YES de A à Z

Clovis, étudiant d'échange au Danemark

Clovis nous raconte son expérience du YES 2015, et tous les détails y sont !
YFU France:

Clovis, dis-nous en plus sur le YES : qu'est-ce que c'est au juste, et qu'est-ce qu'on y fait ?

Clovis:

Je suis allé au YES en bus depuis le Danemark avec une trentaine d’autres étudiants… Une fois arrivés là-bas on avait qu’une seule envie… sortir du bus ! Après être sortis et avoir redécouvert les mots « air frais » nous avons dû déposer nos bagages dans nos chambres respectives (elles étaient faites en fonction des pays d’origine, j’étais dans une chambre avec les cinq autres français). Une fois que c’était fait, nous avons eu temps libre durant environ trois heures, et là on a beau être 500 étudiants, on est quand même perdus ! Tous nos amis sont dans leur chambre ou quelque part sur le camp mais on ne sait pas trop où ! On n’a rien pour contacter qui que ce soit. On voit plein de gens marcher dans le camp mais finalement on ne connaît personne.

Et puis comme on est tous dans la même situation, on finit par tous discuter les uns avec les autres, lire les « name tags » de chacun (une petite fiche que l’on doit tous porter autour du cou avec : notre nom, notre pays de résidence, notre pays d’accueil, une indication sur notre âge, et d’autres infos pratiques. Et c’est vrai que je n’ai jamais vu un endroit où il est aussi facile de se faire des amis… On rencontre des gens de toutes les origines, on entend parler tout le temps un vingtaine de langues différentes, même si les deux principales restent l’anglais et l’allemand ! Tout le monde parle au moins une de ces deux langues. Et c’est aussi assez drôle de rencontrer les étudiants ayant été en France, certains parlent français mieux que nous après cette année à l’étranger ! On les entend utiliser nos expressions comme ce fameux « ouh la la » ou encore on les voit faire des choses très françaises.

Et au bout de ces trois heures, on retrouve des gens qu’on connaît, on revoit les Français qu’on avait rencontrés au week-end de décollage, et comme entre temps on s’est fait un bon nombre d’amis, on ne se sent plus seul du tout. On ne sait déjà plus où donner de la tête ! Et dire que ce n’est que le début…

Le soir même, une fois que tout le monde est arrivé, a lieu la première réunion de bienvenue, avec la présentation du camp, des activités des jours suivants, des volontaires… Et comme chaque année, un thème était choisi pour ce YES. Il sert à donner une ligne directrice aux débats et aux ateliers qui auront lieu les jours suivants. Le nôtre était « Human rights in a digitalized world ».

Ensuite, pour finir la journée, et comme chaque soir, nous avons eu du temps libre… Il y avait de la musique, un endroit où danser, un bar (boissons non alcoolisés ou bières pour les plus de 16 ans), des lieux où on pouvait juste être dans un canapé et chiller… Et forcément, durant le YES, on préfère profiter de ses amis plutôt que d’aller se coucher. Sachant que le réveil était tous les matins à 7 heures, les nuits ont été très courtes !

Le jour 2 a été lui, presque identique au jour 3. Nous avons assisté à trois ateliers en rapport avec le thème général de la semaine, comme par exemple : le harcèlement via les réseaux sociaux, la discrimination, la différence entre émigré et expatrié… Pour discuter de cela, nous étions une vingtaine d’étudiants dirigés par un ou plusieurs volontaires pour environ deux heures. Certains ateliers étaient très originaux, on a par exemple discuté de harcèlement en s’aidant d’une pièce de théâtre jouée par les volontaires.

Il y a eu cependant quelques particularités durant le second jour. Nous avons par exemple pris la photo officielle du YES 2015. C’était juste EXTRAORDINAIRE !!! A ce moment-là, nous étions 500 étudiants d’échanges tous ensemble en train crier pour célébrer notre année… Je crois que ça a été le moment le plus incroyable du YES pour moi, si ce n’est de mon année toute entière.

Durant ces deux jours, on a aussi eu des temps libres pendant lesquels la plupart des étudiants se dirigeaient vers la plage pour jouer au beach volley, se baigner dans le lac ou encore juste profiter du temps génial qu’on a eu. Et enfin, les deux soirs se sont finis de la même manière que le premier.

Le jour 3 quant à lui a été totalement différent. Nous avons participé à une méga activité. Un pays (créé pour le « jeu ») était attribué à un groupe d’environ 25 étudiants et de 2 volontaires. Chaque pays avait sa propre histoire, était plus ou moins riche, ou respectait plus ou moins les droits de l’homme. Le but était d’aller voir les autres pays pour leur poser des questions à propos de la culture de leur pays. Une fois cette étape passée, nous devions discuter des autres pays et trouver ceux qui nous ressemblent.

Mon pays s’appelait Marfik. On était un pays pauvre mais qui vivait en paix et où les droits de l’homme étaient très importants. On a fini la journée avec un gros débat à propos des droits de l’homme. J’ai trouvé cette journée hyper intéressante, tout en s’amusant on a appris beaucoup de choses. On a vu qu’il était très difficile de gérer un pays ou de concilier plusieurs choses comme droits de l’homme et richesse…

Etant donné que était la dernière journée, la nuit a été encore plus courte, voire inexistante. De plus le retour dans nos pays d’origine était fixé entre 4 heures et 10 heures donc on profitait de ne pas dormir pour dire au revoir à tous nos amis.

Je pense que dire au revoir à tout le monde, quitter mon pays d’accueil (le Danemark) a été une des choses les plus difficiles que j’ai faites de ma vie. Le YES a été juste génial. Il m’a permis de me faire des amis géniaux. Il nous a aidé à faire une transition entre année d’échange et retour à la vie normale tout en nous apprenant beaucoup de choses.

Cette année m’a appris beaucoup plus qu’une simple langue. Toutes ces rencontres ont été incroyables, et maintenant je n’ai qu’une envie : voyager et revoir tous ces gens aux quatre coins du monde.

LA photo traditionnelle du YES
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